• Holà gardien, que fais-tu là ?

    Tu gardes ma porte, contre quoi, contre qui ? Tu me surveilles ? Tu me protèges ? Tu ne sais peut-être pas si tu me surveilles ou si tu me protèges. Tu fais juste ton boulot. Tu gardes.

     Rentre chez toi j’ai déjà bien à faire avec la garde rapprochée de nos ressemblances.

    Le gardien 1


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  • Sourire forcé


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  • C’est toi n’est-ce pas ? Ecoute, J’aime tes pieds même s’ils m’ont usé la couenne, même s’ils ont forcé le gravier à me traverser, j’aime tes pieds même s’ils m’effacent, j’aime les pneus si tes pieds les conduisent, j’aime tes pieds si ce sont bien les tiens, mais je n’ai pas de nez, je n’ai pas de quoi les voir non plus, alors dis-moi si c’est bien toi… mais je n’ai pas d’oreilles. Eh ! Toi ! Vas-y repasse un coup que je sente tes pieds m’emporter de ta manière caressante des lambeaux que je t’offre avec joie, je saurais si ce sont bien les pieds que j’aime. Mais tu t’en vas, tu t’éloignes… tu ne m’entends pas, tu n’as pas d’oreilles ou je n’ai pas de bouche.


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  • Je croyais n’être rien à tes yeux et déjà disparaissais sans bruit, je croyais que mon corps sous tes pieds n’était que ce qui te touchait, mais tu es là maintenant l’œil plongé dans ton objectif serré sur mon visage me trempant de ta larme. Je ne sais pas si c’est de l’amour mais j’éprouve un sentiment pour toi que je ne connaissais pas auparavant.


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  • - Pourtant, cela s’est très bien passé...

    - Nous ne savons pas pourquoi tout ça est arrivé après.

    - Vous êtes sûr ? Vous avez vraiment fait tout ce qu’il faut faire dans ces cas-là ?

    - Oui, nous avons été plutôt bon, nous avons été plutôt bons. Nous en étions d’accord...

    - Chacun avait fait ce qu’il faut faire, avec les bonnes étapes, dans le bon timing...

    - Nous avions votre ordonnance sous les yeux. Quand elle la lisait à voix haute...

    - Il la répétait à voix basse et cela à tour de rôle, pour la question de la stricte égalité.

    - Tout ce qu’il faut faire ? Peut-être êtes-vous passé un peu vite sur les ponctuations.

    - Non, non, nous avons pensé à tout. tout en faisant, tout en lisant...

    - Avant cela nous avions répété chacun de notre côté.

    - Alors, je ne comprends pas pourquoi vous en êtes arrivé là.

    - C'est vous...

    - le spécialiste.

    - Peut-être n’avez-vous pas pris le temps qu’il faut.

    - Quand nous disons, « nous avons fait tout ce qu’il faut faire »...

    - Nous voulons dire avec le temps qu’il faut....

    - Nous aurions bien sûr pu prendre un peu plus de temps...

    - Mais ce soir-là le temps était compté à la minute...

    - On voulait faire ça bien...

    - Suivre le protocole.

    - Hum hum.

    - Non non n’en doutez pas, nous avions un réveil et je nous vous l’assurons encore nous avons pris le temps qu’il faut...

    - Au moins nous n’avions pas le risque d’en prendre trop, vous savez ce qui arrive quand on dépasse le temps qu’il faut.

    Consultation


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  • Sa beauté, sa force étaient si intenses qu’il s'auto-fascinait. Il appréciait le regard des foules qui se retournaient sur son passage mais rien ne lui importait plus que l’idée qu’il se faisait de ses admirateurs l'admirant. Il lui suffisait devant un miroir de se jeter avec passion dans sa propre contemplation pour s’imaginer entouré de la planète entière béate et envieuse. Ce jour-là il n'a pas décollé de sa glace pendant un long moment cherchant à deviner où se cachaient encore des morceaux inconnus de cette beauté qui lui donnait tant de bonheur. Dans son regard attentionné il a aperçu avec joie une lumière, elle a prit de l’importance, a débordé la pupille qui flotta dans un halo, puis elle a disparu. Il n'a pas vu la suite, a juste senti cette lumière inonder son cerveau, sortir par tous les chemins possibles et déchirer en fin tout ce qui faisait obstacle. Il ne fut plus que lumière. Il n’avait jamais été aussi beau, mais personne n’en fera témoignage.

    La beauté


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  • Je te quitte!

    Ah! Les retours

    Mais non, je plaisante...


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  • Un jour il me sembla que je pouvais bouger, je m’agitais un peu, puis avec frénésie, je crus sentir un décollement, mais rien n’y fit, je restais là. De nombreuses fois avec conviction j’essayais, mais en vain de m’enrouler sur moi-même, de me jeter de côté, de m’accrocher à un pot d’échappement, à une semelle, à une valise à roulette. Ces objets avaient dû être créés pour ceux de mon espèce, pour que l’on puisse s’échapper, par un dieu ou un bon génie ou des humains compatissants. Je bouge encore de temps en temps pour essayer de prendre par surprise ce qui me retient ici. Moins de force plus de ruse. Une lassitude me gagne parfois sur ce terrain bleuté, mais je bouge, je bouge encore !


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  • Craquelée mais croquante, brisée mais de pâte. 

    Mise en bouche

     


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  • Une vie en pointillés, celle que vous pourriez imaginer dans ce qui reste de moi. Mais… Ces pointillés sont ce que j’ai de plus cher, ce sont ces petits et ces grands amours que j’ai gardés au fond. Ces pointillés sont des roches douces, mon collier, mes perles que nul n’a peut-être vues. Quand je m’effacerai un peu plus, mes tendres cailloux seront sur la grève à rouler dans l’écume déliés du cheveu qui les assemblait.


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  • Vas-tu tirer ce diable par la queue?


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  • Je ne pensais pas quand le pinceau m’a posé là que j’aurais la chance de vivre de telles expériences et de ne pas rester là juste à mater les nuages et le bas des caisses. Dans ce petit coin de ville, deal, bière et flammes. Après le feu, j’attends la mer.


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  • Il se leva tel un soleil mais le ciel l’emporta.


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  • Une bave, une bave d’amour. Une petite clef dans le dos bien tournée. Tic tic, tic tic, j’avance dans la vie.

    L’automan


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  • Il s’est esclaffé. Personne n'a compris pourquoi. Alors, il a recommencé à s’esclaffer pour eux, pour l’exemple, pour qu’ils comprennent qu’ils étaient en train d’assister à un spectacle hilarant, un événement surprenant à cet endroit, inattendu, rare. Il y a mis moins de conviction et plus de pédagogie, deux fois, trois fois. Il les a fais s’esclaffer enfin, il ne savait plus de quoi. Lui ne s'est pas fait rire.

    Le rire et le rare

     


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  • Il pensait ne rien laisser transparaître de lui tandis qu’il traversait la salle, mais ses formes arrondies ne trompèrent pas l’assemblée qui d’un seul esprit pensa que cette chose vivante ferait un bon repas. Il avait le cœur tendre. Ils avaient la dent dure. Sa chair blanche et juteuse n’eut pas à être cuite, juste assaisonnée d’un peu de citron et d’un bouquet de thym. C’est une plante qu’il appréciait.

    Tout drame a une consolation ?

     


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  • Ce jour-là. Tous, des grands aux plus grands qu'eux, furent étonnés, grandement étonnés, les grands se tenaient étonnés avec cette grandeur qu'on ne voit que chez ceux qui s'étonnent ainsi, un étonnement de la surprise à la colère à la surprise à la colère à la surprise... Les petits les regardaient avec attention pour arriver à comprendre comment s'étonner grandement, cela pouvait les faire grandir disait-on. Nul ne savait de quoi ou de qui les grands s'étonnaient entre colère et surprise. Peut-être qu'un grand avait-il commencé à s'étonner ou à avoir une expression qui ressemblait à de l'étonnement, mais avec grandeur, un deuxième avait suivi, puis tous. Un enchaînement que les petits connaissent bien. La grandeur ne peut pas tout grandir.

    Le grand étonnement 

    Le grand étonnement


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    Sans commentaires 1


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  • Te souviens tu de la vitesse qui guidait tes pas? Le vent s'engouffrait dans les profondeurs de ton regard.

    La traversée


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  •   Lentement de l'usure et de la fragmentation des  têtes impassibles vivent en se dispersant, des éclats de mots, d'un regard brisé.

    Cette chair bandée adoucie la rugosité rougeoyante.

    Est-ce le fond qui perce ou la chair qui faiblit ?

     Il aura fallu des années pour que j'ouvre les yeux, maintenant je vais m'exercer à tourner la tête de la droite vers la gauche. Je ne regarderai que du sens que j'aurai choisi, à droite ou au centre ou à gauche, ou les trois à tour de rôle avec vivacité d'un côté, de l'autre sans arrêt... Quand je serai bien exercé.

     Moi aussi ! Dès que je verrai mes yeux.

     

    Elle s'est échappée du fond qui devait la couvrir, elle ne pouvait se taire, elle avait encore à crier.

     

    Face à toi je me trouve muette et intriguée, avec le désir profond de dire un mot sur toi, mais rien, je reste sans voix, mon cerveau serré dans l'os plus dur que jamais. Cet os gagne du terrain le temps passant.

     

    Je la trouvais un peu plate... elle me fascinait par son incroyable résistance aux tempêtes... mais elle pleurait parfois... sans raison, ses larmes coulaient droit rien ne les faisaient remonter sur le bout d'un téton.

     

    Un mouvement, une lumière, une jeunesse.


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  • Tout a commencé par cette figure simple... des mouvements dans la peinture, des salissures, des contrastes, une impression naissante.


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